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Politique : Les insoumis sur tous les fronts

Un peu plus d’un an après la première Convention de la France Insoumise de Lille, en Flandre, en Octobre 2016, premier parti d’opposition au gouvernement et au président français Emmanuel Macron a tenu la seconde convention de son existence ce week-end à Clermont-Ferrand en Auvergne.
Durant deux jours, les députés de la France Insoumise, dont leur leader Jean-Luc Mélenchon, ont débattu sur trois thèmes principaux : l’organisation du mouvement, les combats actuels et les prochaines échéances.

Un mouvement en cours de structuration

Lors de la clôture de cette convention, Jean-Luc Mélenchon a défini la mission à venir pour ce jeune mouvement de deux ans : « Nous sommes face à un défi complexe : construire le mouvement du peuple ».  Pour cela les insoumis, ont, durant cette convention, votés pour différents textes.
En premier lieu, les « principes de la France Insoumise », véritable constitution du mouvement, elle s’inspire largement des différents textes de leurs leaders, et reprend onze points. Ainsi, d’après ces principes, la France Insoumise est un mouvement « évolutif », « ouvert et populaire », « humaniste » et « bienveillant et inclusif », se disant prêt à gouverner, « tourné vers l’action » et cherchant à « inventer une nouvelle forme de rassemblement citoyen ».  Enfin ce mouvement « promeut l’émancipation globale de la personne humaine, la souveraineté populaire, la justice sociale, la laïcité, l’écologie et l’harmonie entre les êtres humains et leur écosystème ».
Le second texte, voté par les Insoumis, est la charte des groupes d’action, c’est-à-dire le règlement des entités locales du mouvement. Ce texte détails le fonctionnement, les conditions d’existence et d’actions de ces groupes, … Ainsi ces groupes d’actions sont « constitués de 3 personnes au moins et ne dépassent pas 12 personnes avec l’objectif de permettre l’implication de toutes et tous dans l’action pour convaincre les citoyen·ne·s ». « Les groupes d’action se réunissent au minimum une fois tous les mois. Ils sont animés par deux personnes de genres différents n’étant pas dans la même situation », « Les groupes d’action s’engagent à respecter les valeurs de la République ainsi que le cadre et les décisions de la France insoumise » et « Aucun groupe ou rassemblement de groupes d’appui ne peut constituer de structuration ou d’outils intermédiaires à l’échelle d’un département, d’une région ou tout autre échelon en dehors de ceux décidés par le mouvement »
A savoir que ces groupes locaux sont les seules structures permanente du mouvement, au sens où il n’existe pas, dans ce mouvement, de dirigeant élu mais il y a une forme déstructurée de direction centrale composée de différents éléments. On y aperçoit ainsi de nombreux groupes tels que les coordinateur nationaux, l’équipe opérationnelle, le groupe parlementaire, l’espace politique, l’espace des luttes, …

Des députés sur tous les fronts

Jean-Luc Mélenchon, comme les autres députés insoumis et les militants du mouvement, mènent un combat contre l’actuelle majorité présidentielle, qu’ils jugent trop favorable aux riches.
Les insoumis reconnaissent avoir eu, pour le moment, dû faire face à certaines défaites, notamment contre les ordonnances réformant le droit du travail. Il dénonce, pour expliquer cet échec, un manque d’union des mouvements syndicaux au point de dire « La division syndicale nous a nui d’une manière incroyable. Honte à ceux qui en ont été responsables » lors d’un de ses discours.
Défaite également pour le groupe insoumis avec le vote du budget cette semaine que les députés de la France Insoumise qualifient de « cadeaux faits aux riches ». 
Malgré cela, les politiques et militants insoumis restent actif dans leurs luttes, ainsi cette convention fut le point de clarifier certaines luttes. A l’instar de la question de la laïcité au sein du mouvement, après, par exemple, que l’ancien premier ministre et député LREM, Manuel Valls, ait qualifié le discours de la France Insoumise « d’islamo-gauchiste ». Lors d’un discours le président du groupe parlementaire des insoumis a ainsi déclaré « Il faut (…) que la religion ne vienne pas en politique diviser tous ceux qui ont vocation à s’unir. » puis a renvoyé ses adversaires à ses propositions lors de la présidentielle, à savoir la fin du concordat d’Alsace-Moselle, la fin de la nomination du président de la République au poste de chanoine de Latran …
En dehors de cette polémique sur la laïcité, les insoumis ont voté pour les nouveaux axes de lutte à savoir le social et l’écologie. Ces sujets ont été votés par plus de 500 000 insoumis parm plus de trente propositions, parmi lesquelles, l’accès à l’université, les traités européens ou encore l’évasion fiscale. Le cap est donc donné pour les prochains débats parlementaires à l’hémicycle.

Cap sur les prochaines échéances électorales

Durant cette convention, il fut enfin débattu la question des prochaines échéances électorales à venir, à savoir l’élection européenne de 2019 et les élections législatives partielles. Il fut également question des soutiens à apporter à d’autres mouvements de gauche et en premier lieu le soutien à Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle qui avait toujours refusé de se ranger aux côtés des insoumis.
Toutefois, Jean Luc Mélenchon l’a assuré, il y aura bien une liste de la France Insoumise aux élection européenne de 2019, avec un éventuel soutien à d’autres listes européennes alliées au mouvement, telles que le Podemos Espagnol. Cette liste sera guidée par l’idée de sortir des traités européens actuels. Ainsi, pour la direction de la France Insoumise, cette élection sera un véritable référendum européen sur la question de la création européenne.
Avec l’annulation de l’élection d’une député La République En Marche, une quarantaine de dossier déposés devant le Conseil Constitutionnel et enfin le questionnement sur certains comptes de campagne de députés du parti présidentiel, des élections législatives partielles anticipées auront lieu. La France Insoumise a alors annoncé que des candidats insoumis seront présents lors de ces scrutins.
En vue de ces élections, la France Insoumise est donc à la recherche d’alliés, et, même si cela n’a pas été clairement énoncé, le mouvement demande le soutien d’autres figures de Gauche, à l’instar de Benoît Hamon qui vient également de créer son mouvement, dont l’acte de fondation aura lieu ce samedi 2 décembre.
Publié le 29/11/2017 – 22:13
Par : Davy Loones
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