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Sur la ligne du Westhoek, la colère des usagers s’amplifie, la région essaie de tempérer la situation

Cassandra, étudiante de 21 ans à l’Université Lille 3, utilise quotidiennement la ligne Lille – Hazebrouck – Calais/Dunkerque depuis Hazebrouck pour se rendre en cours, et pour rentrer. Cependant, elle a, pendant ces 4 années, rencontré des soucis répétitifs, dont elle nous fait part.

« Depuis 4 ans, je rencontre un nombre non négligeable de problèmes avec la SNCF. J’ai l’impression qu’il y a plus de trains en retard que de trains à l’heure »

Le problème qui ressort le plus concerne les retards, pouvant aller de 5 minutes à 2 heures. Une perte de temps considérable lorsque ce trajet est quotidien.

C’est d’ailleurs un aléas qui ne s’arrange pas avec le temps. D’autant plus que, depuis la période de grèves de 2018, qui avait engendré beaucoup de difficultés pour les usagers quotidiens (étudiants, travailleurs, …), les mouvements sociaux se multiplient sur la ligne, ce qui irrite de plus en plus les voyageurs.

Entre retards persistants et manque de places assises, les désagréments sont réguliers

« Aux heures de pointe, les trains sont bondés et le trajet me paraît donc désagréable »

En effet, la ligne est l’une des plus fréquentées de la région Hauts-de-France, et accessoirement de la Flandre française, ce qui engendre un manque évident de places assises, notamment aux heures de pointe ; rendant ainsi le trajet désagréable et peu reposant, voire source de stress, en particulier lors de retards en période de partiels pour les étudiants.

Dépendante du train pour se rendre en cours, comme beaucoup, elle déplore également l’augmentation du prix des billets pour un service de plus en plus dégradé : 

« J’ai l’impression que les usagers sont pris pour des idiots par la compagnie »

Elle justifie cela en évoquant, par exemple, les trains peu capacitaires mis en place pendant les heures de pointe ; comme celui de 15h45 vers Dunkerque, ainsi que l’absence de trains entre 14h et 15h45 pour revenir vers Hazebrouck.

Toutefois, le nouveau programme de circulation qui sera effectif à partir du 15 décembre devrait en partie remédier à ce problème avec l’ajout de trains prévu pour réduire ce manque. En revanche, il devrait causer du tort à ceux qui ont besoin de se déplacer en horaires décalés, c’est-à-dire avant 5h45 et après 21h. Sollicité à ce propos, Franck Dhersin, vice-président aux transports de la région Hauts-de-France, autorité organisatrice des lignes régionales, tempère en annonçant « Négocier avec SNCF mobilité », et en affirmant « Être à l’écoute des usagers » . Il aura l’occasion de s’exprimer prochainement dans nos colonnes.

 

S’il est un autre souci souvent rencontré et mentionné par les usagers quotidiens, il s’agit du sentiment d’insécurité, surtout dans les trains de nuit, tel que celui de 21h15 au départ de Lille Flandres : « des regards forceurs, des hommes trop insistants… » Au point de devoir changer de siège pour s’éloigner d’eux. Une liste non négligeable et non exhaustive de reproches, qu’elle n’est pas la seule à émettre.

Cassandra termine en apportant des éléments qu’elle considère judicieux pour améliorer les conditions des usagers : en premier lieu, baisser le prix des billets pour qu’il soit en raccord avec la façon dont sont traités les usagers :

« c’est-à-dire ne pas mettre des prix qui dépassent l’exagération alors que le service est de plus en plus médiocre. » 

Elle évoque également les prix qu’elle juge exorbitants de l’aller-retour entre Hazebrouck et Lille : 19 euros, alors qu’il était encore à 15,60 euros quelques mois plus tôt.

Il existe pourtant des cartes de réduction censées remplacer les tarifs jeunes, comme la carte Hauts-de-France -26 qui permet de voyager à -50% du prix des nouveaux billets. Néanmoins, dû à un manque évident de communication de la part de la SNCF et de la région, la plupart des usagers ne sont même pas informés de leur mise en place et ce plus de 6 mois après leur entrée en vigueur

Enfin, la jeune femme reproche au personnel de ne pas toujours assumer les conséquences des perturbations ; elle prend l’exemple d’un retard d’1h30 qu’elle a connu lors de l’un de ses trajets, au cours duquel le contrôleur s’est excusé pour les 60 minutes de retard, alors qu’il y en avait 90. Elle souhaiterait également que le personnel vagabonde à bord des trains de nuit afin d’éviter quelconque problème avec des individus suspects.

Pour conclure, les principaux problèmes rencontrés par les usagers sont souvent similaires, et concernent notamment les retards de train, le manque de place, la présence d’individus suspects, le manque de communication et l’augmentation injustifiée, selon eux, des tarifs (suppression de la carte du tarif découverte 12/25) pour un service qu’ils jugent être en décadence.

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